Japon, la dictature de l’apparence, par Katherine Longly, photographe, plasticienne, chercheuse

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 auteure Katherine Longly

Katherine Longly, photographe et artiste plasticienne, a produit un livre stupéfiant d’inventivité formelle et de richesse de propos concernant le rapport qu’entretiennent les Japonais avec la nourriture.

Son titre est tiré d’un des entretiens qu’elle a menés au Japon, et que son ouvrage restitue, To tell my real intentions, I want to eat only haze like a hermit.

Dans cette œuvre composée à la main (61 exemplaires), le foisonnement analytique (des articles de journaux, des points de vue scientifiques, des témoignages) n’est jamais disjoint de la part purement artistique (grande diversité esthétique des images, papiers soigneusement choisis et pliés, pochettes, couverture sous forme d’holographe), sa conceptrice voulant créer une totalité qui à la fois interroge et séduit durablement.

Si la démarche de Katherine Longly est d’une nature profondément artistique, elle est aussi grandement anthropologique, et met chacun de ses lecteurs/spectateurs au travail.

To tell my real intentions, I want to eat only haze like a hermit est donc tout autant un livre à voir, contempler, toucher, qu’à étudier.

On comprendra en lisant l’entretien qui suit à quel point un tel engagement dans la recherche et l’art est considérable.

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« L’un des collages réalisés à partir de magazines féminins des années 60 et de magazines contemporains pour adolescentes. » – auteure Katherine Longly

Comment êtes-vous venue à la photographie ? Quel est votre parcours artistique ?

J’ai toujours aimé faire des photographies. Adolescente déjà, j’emmenais mon appareil partout. Je fréquentais également l’Académie des Beaux-Arts, où j’ai été initiée à la peinture, au dessin, à la sculpture. Plus tard, j’ai étudié la communication ; il y avait un cours de photo dans le cursus, mais cela ne m’a pas vraiment rassasiée. Des lacunes techniques ne me permettaient pas d’aller où je le voulais. J’ai donc décidé, trois ans après la fin de mes études, de reprendre une formation longue en photographie. J’ai eu la chance de pouvoir suivre des cours de photographie numérique ET argentique, c’était une époque de transition.

Bien que mes précédents projets soient presque tous photographiques, je ne me considère plus spécialement comme « photographe » ; c’est un outil que j’aime utiliser mais qui n’est pas exclusif. Pour ce livre par exemple, j’ai fait très peu de photos : j’ai surtout demandé à d’autres d’en faire. Par contre, j’ai renoué avec la peinture et le collage.

Vous venez de concevoir un livre stupéfiant d’inventivité formelle et de richesse de propos concernant le rapport à la nourriture qu’ont les Japonais, To tell my real intentions, I want to eat only haze like a hermit. Pourquoi ce choix ? La décision de concevoir un tel livre a-t-elle préexisté à votre premier voyage au Japon ?

Je suis partie pour la première fois en résidence au Japon avec l’intention de travailler sur la thématique du rapport à la nourriture et au corps, mais je n’avais aucune idée de la forme que ce travail allait prendre. Le premier séjour m’a permis de me documenter et de récolter toutes sortes d’informations et d’anecdotes touchant à cette question. Il est amusant de constater que toutes ces recherches sont par la suite réapparues dans le livre, dans sa forme avancée.

Petit à petit, je me suis rendue compte que c’étaient les histoires personnelles que les gens me racontaient, et qui faisaient écho à ma propre histoire, qui m’intéressaient le plus. J’ai donc décidé de travailler à partir de ces témoignages. Le livre se prêtait bien à cette intention. Je voulais également laisser aux personnes interviewées un espace pour compléter leur propos sans recourir aux mots ; je leur ai donc demandé de réaliser eux-mêmes des images.

La forme particulière du livre découle ainsi de la diversité de la matière récoltée. La principale difficulté a été de donner une cohérence d’ensemble à l’objet, tout en laissant s’exprimer l’individualité de chaque histoire. Cela a demandé beaucoup de travail et d’ajustements, mais au final il me semble que cela fonctionne plutôt bien.

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« R.P.K. scrute son corps en permanence. Sur toutes les photos que j’ai découvertes sur son appareil photo jetable, on sent la dureté de son regard sur elle-même. Elle se met en scène à dessein dans des poses non flatteuses, comme pour confirmer cette image négative qu’elle s’est construite d’elle-même. Ses images sont très fortes et très confrontantes. » – auteure R.P.K.

Il y a donc une grande diversité dans l’ensemble des photographies ici montrées. Cherchiez-vous à perdre le contrôle des images ? 

Le livre se subdivise en dix chapitres ; chaque chapitre évoque l’histoire d’une personne. Ce sont ces témoins eux-mêmes qui ont réalisé les images, à l’aide d’un appareil photo jetable que je leur ai confié, et qu’ils m’ont ensuite renvoyé. Je voulais en effet qu’il n’y ait aucun contrôle possible sur l’image, pour prendre le contre-pied de l’esthétique des réseaux sociaux, lisse et contrôlée, et pour laisser toute la place à la spontanéité et à l’émotion. J’ai volontairement été vague sur la consigne (« photographiez un aspect de votre rapport à la nourriture et/ou à votre corps »), afin de laisser à chacun suffisamment d’espace pour trouver la manière de raconter son histoire qui lui convienne.

J’avais très peur en attendant les résultats ; peur qu’ils soient relativement similaires, peur que la matière photographique ne soit pas exploitable. Mais j’ai finalement été surprise par la diversité des approches choisies par les participants. Par exemple, Martijn a choisi d’utiliser son appareil photo à chaque fois qu’il lui prenait l’envie d’acheter des sucreries, afin de s’en dissuader. Marina a enduit l’objectif de vernis à ongles, pour obtenir les effets lumineux qu’elle avait en tête. R.P.K. n’a pris que des photos de son propre corps, sous un angle très subjectif, etc.

Je ne regrette donc rien au choix de ma méthode, bien au contraire. Cela apporte une réelle fraîcheur à l’ensemble. Et amène la possibilité de se laisser surprendre par des images d’une touchante sincérité.

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« Je crois qu’il s’agit de mon image préférée dans le livre, pourtant elle est très sombre et très dure. Marina évoque le moment de la naissance de son frère, né sourd ; ses parents étaient inconsolables et Marina se sentait bien inutile face à cette situation ; elle a donc décidé de mourir. Elle a essayé plusieurs méthodes et a finalement décidé de cesser de s’alimenter. Lorsque j’ai reçu les images réalisées par Marina sur son appareil jetable, j’ai été surprise et émue ; elle m’a expliqué avoir utilisé du vernis à ongles sur l’objectif pour obtenir ces effets lumineux. » – auteure Marina
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« Plus tard, Marina a découvert au travers du yoga un autre moyen de dompter ses émotions. Ses images vont ainsi de l’ombre à la lumière ; la dernière image est comme un retour au monde. Le papier que j’ai choisi d’utiliser pour l’histoire de Marina dans le livre est extrêmement fin, fragile, un peu transparent, pour accentuer son travail sur la fragilité et la lumière. » – auteure Marina

Le thème de la nourriture est-il transversal à vos principaux travaux ?

Mon précédent travail (« Rotten Potato ») portait également sur le rapport au corps et à la nourriture, dans une perspective totalement différente. J’ai parcouru la Belgique et le nord de la France pour photographier des concours de « plus gros mangeurs », afin de comprendre quelle est la contrepartie qui pousse les champions de la discipline à faire ainsi violence à leurs corps.

Mes travaux antérieurs ne portaient pas sur cette thématique, mais il existe un lien entre tous mes projets ; chacun d’entre eux est une tentative pour trouver des réponses à des questions d’ordre sociologique. Pourquoi certains Chinois préfèrent-ils habiter une fausse avenue Haussmannienne plutôt qu’un hutong traditionnel (série « Abroad is too far ») ? Comment les campeurs gèrent-ils la proximité avec leurs pairs (série « Vivons cachés ») ? Etc. Mes projets sont pour moi une manière de comprendre le monde. Une porte d’entrée vers des univers qui me sont a priori inconnus, mais dont je tente, à ma manière, d’appréhender les rouages.

Comment s’est déroulé votre travail d’enquête et de recherches de témoins ? De quels soutiens avez-vous bénéficié ?

Mes recherches ont commencé sur le net, à partir de la Belgique. J’ai essayé d’obtenir quelques rendez-vous à partir de la Belgique, mais c’était assez laborieux. La plupart des Japonais ont un vrai complexe par rapport à l’usage de l’anglais, et n’osent pas répondre à un e-mail car ils pensent ne pas maîtriser assez bien la langue. J’ai donc travaillé avec une traductrice, la situation s’est un peu débloquée.

Arrivée au Japon, les choses ont été plus faciles car j’ai pu aller à la rencontre des gens. J’ai notamment contacté des associations venant en aide aux personnes souffrant de troubles alimentaires, j’en ai interviewé quelques-unes. D’autres personnes ont été rencontrées par hasard, dans un restaurant par exemple ! Il m’a également été conseillé de contacter telle ou telle personne car elle aurait sans doute une histoire à raconter… J’ai même fini par interviewer le traducteur avec qui je travaillais, car au fil des interviews, il m’a avoué avoir lui aussi une relation particulière avec la nourriture.

Tous les témoignages du livre ne concernent pas des personnes ayant un lien « problématique » à l’alimentation. L’intention était de montrer la diversité des usages que nous pouvons, consciemment ou inconsciemment, faire de notre rapport à la nourriture : tisser et renforcer le lien social, canaliser ses émotions, contrôler son apparence, prendre du plaisir…

J’ai bénéficié d’un soutien financier de Wallonie-Bruxelles International dans le cadre de mes deux premières résidences.

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« Un collage que j’ai réalisé en résonance à l’histoire de Yuki [voir ci-dessous]. Au Japon encore plus qu’en Europe, l’étiquetage du nombre de calories pour la nourriture est omniprésent, y compris dans les restaurants. Je me suis surprise très souvent à comparer plusieurs aliments pour finalement choisir le moins calorique ; il est très facile de tomber dans l’obsession. En réalisant ce livre, je me suis rendue compte que pour pouvoir entendre d’autres personnes me livrer leur témoignage concernant leur rapport à la nourriture et à leurs corps, je devais moi aussi me livrer à elles. Et aussi au lecteur. » – auteure Katherine Longly

Peut-on affirmer que votre travail est de nature anthropologique ? Vous avez pris soin de joindre aux interviewes des documents de nature analytique. Pouvez-vous expliquer votre démarche ?

Mon travail comporte une grande composante anthropologique, mais il reste avant tout un travail poétique. Je ne voulais pas tomber dans l’écueil de produire un travail aux allures journalistiques, ou scientifiques, car je ne suis ni scientifique ni journaliste. C’est la raison pour laquelle ces documents « analytiques » sont présentés dans le livre comme des recherches en cours, punaisés sur un mur. Le lecteur peut ainsi suivre le même chemin que celui que j’ai fait en menant ces recherches.

Dans les premières moutures du livre, il n’y avait que les témoignages. Puis, sur les conseils notamment de Yumi Goto (Reminders Photography Stronghold) et d’Alex Bocchetto (Akina books) – avec qui j’ai suivi un workshop -, j’ai décidé d’inclure également des informations contextuelles, présentées sous des rabats, qui permettent d’ancrer les interviews dans la réalité du Japon contemporain. Le fait que ces informations soient a priori ‘cachées’ permet au lecteur de choisir de rester dans le témoignage, ou d’aller plus loin.

Qui est Maho Isono à qui vous confiez le soin de postfacer votre livre ?

Maho Isono est une anthropologue japonaise spécialisée notamment dans les questions liées aux troubles de l’alimentation. Elle s’intéresse beaucoup aux pressions exercées par la société japonaise et ses différents acteurs (gouvernement, sociétés privées, firmes pharmaceutiques…) sur les corps, et tente de débusquer les enjeux qui s’y cachent.

Je ne me sentais pas la légitimité d’écrire moi-même sur un pays qui n’est pas le mien et dont je ne peux qu’avoir une compréhension partielle ; Maho est très engagée dans ces problématiques et me paraissait être la personne idéale.

Parmi vos témoins, il y a deux hommes. Que dévoilent-ils de leur rapport à la nourriture ?

Il était important pour moi de ne pas tomber dans le stéréotype. Raconter ces deux histoires permet de se rendre compte que la question de l’apparence et de l’image de soi n’est pas l’apanage des femmes, même si les pressions exercées sur les corps féminins semblent a priori plus intenses. Ces deux témoignages sont empreints de beaucoup de fragilité et de sincérité.

Martijn raconte comment, en se battant contre un surpoids hérité de l’adolescence, il en est arrivé à réduire de plus en plus la sensation de plaisir liée à la consommation de nourriture ; son lien à l’alimentation est devenu quasi exclusivement fonctionnel. Sauf lorsqu’il se retrouve face à des sucreries ; là une lutte intérieure fait rage, entre envie dévorante et interdiction stricte.

L’histoire de Kenichi est très importante dans le livre, car il décrit un dispositif nippon unique en son genre. Lorsque l’on arrive à l’âge de 50 ans, chaque japonais doit subir un test médical, où l’on mesure son tour de taille. S’il dépasse la norme (très stricte), un régime et un programme d’exercice est « proposé » à l’intéressé. C’est l’un des dispositifs développés par le gouvernement japonais (avec l’aide de compagnies privées) afin d’améliorer la santé d’une population vieillissante. En effet, l’évolution démographique au Japon est telle que le gouvernement ne sait pas comment, demain, seront financées les pensions et les soins de santé ; maintenir la population en forme permet de contribuer à réduire les dépenses futures.

Est-ce un livre autobiographique ? Est glissée sous pochette à l’orée de votre livre une photographie de vous en petite fille en surpoids.

Oui, totalement. J’ai mené une interview d’au minimum deux heures avec chaque personne, et je n’en ai tiré que quelques phrases. Sans aucun doute celles qui font le plus écho avec ma propre histoire. J’avais dans un premier temps songé inclure un chapitre sur ma propre histoire, mais je me suis rendue compte que tout ce que j’avais envie de dire était déjà écrit.

Que symbolise la barbe à papa de la couverture ?

Le titre du livre s’est imposé bien avant cette image ; il s’agit d’une citation de l’une des personnes interviewées que je trouvais très poétique et qui évoquait pour moi beaucoup des réflexions relayées dans le livre. En me baladant dans le quartier « instagram food » à Tokyo, j’ai découvert cette barbe à papa arc-en-ciel et je me suis dit que cela résonnerait très bien avec le titre de l’ouvrage, lui conférant ainsi une certaine ironie.

Par ailleurs, elle symbolise cette double contrainte omniprésente dans le quotidien japonais ; il est follement tendance de s’afficher sur les réseaux sociaux avec la dernière friandise frivole à la mode, mais il est également nécessaire d’avoir un contrôle absolu de son apparence. C’est particulièrement manifeste dans les magazines dédiés aux adolescentes, donc certaines pages sont partiellement reproduites dans le livre, sous forme de collages.

Pourquoi avoir choisi une couverture holographique ? Est-ce pour jouer avec les codes d’Instagram et le formatage visuel qu’ils induisent ?

Entre l’image que l’on donne de soi sur les réseaux sociaux, belle, lisse, glacée, et la perception que l’on a de soi, il y a parfois un fossé énorme. Cette couverture holographique fonctionne sur le même paradoxe ; l’image est parfaite, lisse et attractive, mais le titre vient en contrepied démonter cette image de perfection, avec un certain humour.

Votre dernière composition est une série de photomatons de vous. Est-ce d’ailleurs vous ?

Techniquement, oui, mais je ne me reconnais pas sur ces images !

Ce sont des purikuras, réalisés dans un type de photomaton très prisé des jeunes adolescentes au Japon. L’image y est automatiquement retouchée ; les jambes apparaissent plus longues, le visage plus fin, les yeux plus ronds, la peau plus blanche. Je me suis amusée à tenter de déjouer et dévoiler les algorithmes correcteurs en prenant des poses différentes de celles imposées par la machine.

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« Cette image m’a été envoyée par Yuki. Elle décrit dans ce chapitre comment, petit à petit, l’anorexie s’est immiscée dans sa vie. J’ai été très touchée en recevant ses images ; à y regarder de près, aucune d’entre elles ne contenait de calories. » – auteure Yuki

Peut-on dire qu’il y a au Japon, concernant notamment le corps des femmes, et dès leur plus jeune âge, une véritable dictature des apparences ?

Je pense que Maho Isono serait plus à même de répondre à cette question, mais c’est en tous cas mon intuition. D’ailleurs, la plupart des personnes, tous sexes confondus, à qui l’on demande quelle est la qualité la plus importante pour décrocher un emploi au Japon si l’on est une femme répondent toujours « l’apparence ».

On trouve par ailleurs, dans les magazines pour préadolescentes, des images de filles aux mensurations minuscules, présentées comme modèles à suivre.

Qu’est-ce que la femme supposément idéale pour la société japonaise ?

La culture kawaii semple toujours fort présente ; un certain nombre d’hommes semblent préférer un type de femmes fragiles, enfantines, inaptes à se débrouiller par elles-mêmes, car cela leur donne sans doute l’impression de pouvoir les protéger. Mais je ne veux pas généraliser.

Comptez-vous exposer votre travail, en Belgique, en Europe, au Japon ?

J’aimerais beaucoup ! Mais pour cela je dois tout repenser ; concevoir une narration pour un livre ou pour une exposition, c’est vraiment un travail très différent. Cela va me demander un grand travail d’adaptation, mais j’espère pouvoir proposer quelque chose l’an prochain, en Europe ou au Japon. Une sortie de livre est par ailleurs prévue au Japon pour le printemps 2019.

Pour revenir à la Belgique, quel est votre lien avec le collectif bruxellois 10/10 ?

Je connais bon nombre des membres du collectif, et apprécie beaucoup leur travail. Bruxelles n’est pas une très grande ville, et en fréquentant les mêmes lieux on finit par se rencontrer entre photographes…

Quels futures séries avez-vous en tête ?

Je travaille en ce moment sur deux autres projets ; le premier est le portrait d’un couple atypique qui habite un petit chalet dans un camping de la périphérie bruxelloise ; le second porte sur les conséquences sociologiques d’un gain d’argent soudain.

Propos recueillis par Fabien Ribery

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« C’est la couverture du livre ; la toute dernière image que j’ai prise. Le titre du livre s’est imposé bien avant cette image ; il s’agit d’une citation de l’une des personnes interviewées (Rika) que je trouvais très poétique et qui évoquait pour moi beaucoup des réflexions relayées dans le livre. En me baladant dans le quartier « instagram food » à Tokyo, j’ai découvert cette barbe à papa arc-en-ciel et je me suis dit que cela résonnerait très bien avec le titre de l’ouvrage, lui conférant ainsi une certaine ironie. Il n’a pas été facile de réaliser cette image par 35 degrés à Tokyo… La barbe à papa fondait quasi instantanément. J’y suis retournée plusieurs fois, et finalement c’est Yuki, qui décrit dans le livre la manière dont elle est tombée dans l’anorexie, qui tient la barbe à papa. Cela donne, je pense, beaucoup de force à cette image. » – auteure Katherine Longly

Katherine Longly, To tell my real intentions, I want to eat only haze like a hermit, texte de Maho Isono, 2018, 280 pages – 61 exemplaires faits à la main

Voici les liens pour acheter le livre (au Tipi bookshop à Bruxelles le livre est un peu plus cher mais il est livré avec un tirage en édition limitée) :

Présentation du livre mardi 30 octobre à 18h au Tipi bookshop par son auteure, suivi d’un cocktail de bières

 

 

Un commentaire Ajoutez le vôtre

  1. DAMIENLEV dit :

    A reblogué ceci sur DENIS LEVIEUX PHOTOGRAPHE INFOGRAPHISTEet a ajouté:
    tout est dans le regard

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